Vortex, de Robert Charles Wilson

A Houston au Texas, l'agent de police Bose amène le jeune garçon au State Care, une institution publique créée juste après le Spin pour donner un toit aux mineurs appréhendés dans la rue pour vagabondage. Orrin Mather, un adolescent malingre qui vient de se faire agresser dans une ruelle, est tout d'abord interrogé par le docteur Sandra Cole. Ensuite, celle-ci est contactée par l'agent Bose qui lui fait lire un document qu'aurait écrit le jeune Mather. Dans les carnets d'Orrin, il est question des Hypothétiques, mais aussi de Turk Findley que ces derniers auraient enlevé, puis rejeté dans un désert d'Equatoria... dix mille ans dans le futur !

C'est ce mercredi 22 août que sort dans toutes les bonnes librairies le tant attendu Vortex, roman qui clôt la fameuse trilogie initiée en 2006 par l'auteur canadien Robert Charles Wilson, avec ce que d'aucuns considèrent comme son chef d'oeuvre, Spin

Par le biais d'un double fil narratif (un peu comme dans Spin), Wilson nous raconte alternativement deux histoires, l'une se passant sur une Terre post-Spin, l'autre sur une Equatoria (puis sur Terre) d'un futur lointain.

Seulement voilà, ce n'est peut-être pas aussi simple. Car même si on retrouve un des personnages principaux d'Axis (le second volet de la trilogie), en la personne de Turk Findley, on se rend très vite compte qu'il s'agit peut-être d'un personnage inventé par l'adolescent Orrin Mather. Pourtant, on était prêt à suspendre notre incrédulité en retrouvant Turk Findley rejeté sur Equatoria par les Hypothétiques cent siècles après l'avoir enlevé. Eh oui, si on a accepté le Spin dans le roman éponyme, on peut vraiment tout accepter. Parsemant son récit de fausses pistes et de chausses-trappes, Wilson nous mène par le bout du nez. Et nous, on aime se faire balader tant le voyage est magnifique. Car, comme à son habitude, Robert Charles Wilson déroule son/ses récit(s) avec un talent impressionnant. Son style clair et précis ne dessert à aucun moment son histoire (bien au contraire !), palpitante jusqu'à la toute fin des quelques 350 pages de ce roman. Et comme on comprend un peu mieux la vraie nature des Hypothétiques (je n'en dis pas plus, histoire de ne pas gâcher la surprise), on ne regrette à aucun moment le voyage.


Si, après l'exceptionnel Spin, on avait pu être déçu par un Axis qui partait dans une toute autre direction, n'employant pas les mêmes ressorts narratifs du précédent opus, ce Vortex clôt la trilogie de façon magistrale. Et si ce roman peut se lire tout à fait indépendamment des autres (l'histoire se tient tout à fait toute seule), il est tout de même conseillé de les lire avant.

note : III

A.C. de Haenne


Chronique réalisée dans le cadre du défi Summer Star Wars VI.

A signaler aussi, la critique excellente de Guillaume, le Traqueur Stellaire, et celle, non moins remarquable, d'Efelle.

Commentaires

  1. Je ne devrais pas tarder à le lire et espère une bonne surprise.

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    1. C'est tout ce que je peux te souhaiter. Après le roman en demi-teinte qu'était Axis, celui-ci remonte un peu, sans atteindre les sommets du premier. Après, je ne connais pas tes attentes concernant ce roman.

      A.C.

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  2. Je dois dire ne pas avoir accroché plus que ça à la partie "contemporaine" mais j'ai adoré celle dans le futur très (très) futur. En y repensant maintenant, je trouve qu'il aurait été plus intéressant de "mixer" "Axis" et "Vortex" pour faire évoluer l'histoire du petit garçon en parallèle avec ce futur très lointain, ça aurait été beaucoup plus surprenant...

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    1. Pour ma part, c'est le contraire. Même si l'histoire dans le futur est assez éclairante. En revanche, pour mixer les deux romans, tu ne crois pas que ça aurait quelque peu complexifier les choses. Je ne suis pas sûr qu'on aurait pu comprendre ce qui est arrivé à Turk... Remarque, après tout, pourquoi pas ?

      A.C.

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  3. J'ai très hâte de le lire. J'ai commencé Axis, enfin je l'ai entre les mains !

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    1. Hâte de lire ce que tu vas en dire ! Pour Axis, n'hésite surtout pas à venir comparer ton avis au mien sur le blog !

      A.C.

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  4. "jusqu'à la toute fin des quelques 450 pages" petit pinaillage mais il en compte 341 pages ^^ C'est une coquille sans gravité :)

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    1. Oui, petit lapsus que je n'espère pas trop révélateur. Merci en tout cas pour ta perspicacité. Heureux que ce roman t'ait plu !

      A.C.

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  5. Bonne pioche et les deux intrigues m'ont autant accrochés. Le final est somptueux.

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    1. A part la fin, j'ai trouvé l'intrigue du futur un peu trop superficielle. Cependant, elle est essentielle à la compréhension de l'ensemble.

      A.C.

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